Retraites : le PS déclare que François Bayrou « ne freine en rien notre volonté de le censurer »
Le Parti Socialiste affirme que François Bayrou ne entrave en rien leur volonté de le censurer sur la réforme des retraites.

Le jeudi 26 juin 2025, le Premier ministre François Bayrou a tenu une conférence de presse cruciale. Après quatre mois de négociations difficiles, il faisait le point sur le dossier des retraites. Les discussions avec les partenaires sociaux ont abouti à des avancées, mais aucun accord n’a été signé.
Faute d’un compromis, un texte « de compromis » sera présenté au Parlement à l’automne. Cependant, cette démarche n’a pas convaincu tout le monde.
Le Parti socialiste a d’ores et déjà annoncé son intention de déposer une motion de censure contre le gouvernement. La situation reste donc confuse et incite à se demander quelles seront les prochaines étapes.
Des avancées, mais pas d’accord formel
Lors de sa déclaration, François Bayrou a insisté sur les progrès réalisés. Il a expliqué que « les partenaires sociaux étaient à quelques centimètres » d’un compromis. En dépit de l’absence d’un accord officiel, il s’est montré optimiste quant à la possibilité de conclure un compromis prochainement. Selon lui, des discussions se poursuivront dans deux à trois semaines.
Il s’engage à présenter un texte de « compromis » au Parlement à l’automne, en l’absence d’un accord définitif. Parmi les points d’accord, la meilleure prise en compte de la pénibilité du travail a été évoquée.
Pourtant, certains sujets clés, comme le financement du système, restent en suspens. La négociation a été jugée infructueuse sur ces points cruciaux, ce qui limite l’espoir d’un consensus définitif à court terme.
Malgré ces pas en avant, la frustration demeure chez de nombreux acteurs. La CFDT, par exemple, attend une réunion pour prendre une décision définitive. La CFTC, quant à elle, indique que « les négociations sont terminées » pour l’instant.
De leur côté, les organisations patronales restent vigilantes, cherchant à conserver une marge de manœuvre.
Elles soulignent qu’il pourrait encore exister « des voies de passage » et suggèrent que le dialogue pourrait continuer, si des conditions favorables apparaissent. La situation complexe montre que, même après quatre mois de discussions, la crise autour des retraites n’est pas encore résolue.
Retraités : manifestations et impasse politique
Face à cet échec, la tension politique monte. Le Parti socialiste a déjà déposé une motion de censure. Selon leur porte-parole, Arthur Delaporte, ils ne soutiennent pas cette réforme, qu’ils jugent impopulaire et insuffisante.