“C’était de pire en pire”, amputée après une ponction ovarienne dans le cadre d’une PMA, Sophie témoigne

Sophie, une jeune femme de 26 ans, a subi un choc septique après une ponction ovarienne, un acte médical dont les effets indésirables sont normalement rares et sans gravité.
Pendant trois ans, Sophie et Thomas ont essayé d’avoir un enfant, sans succès. À l’âge de 26 ans, ils entament alors un parcours de procréation médicalement assistée (PMA). Dans ce cadre, Sophie subit une ponction ovarienne, un geste médical courant dont les effets indésirables sont généralement rares, sans gravité et transitoires.
Les “très rares complications consécutives au geste de la ponction” citées par l’Agence de la biomédecine sont l’hémopéritoine, un saignement douloureux dans l’abdomen, dont la fréquence est d’un cas pour 100 ponction ;
l’infection de l’ovaire ou du pelvis, avec seulement 2 cas en 4 ans, soit environ 1 cas pour 1.000 ponctions ; et la torsion d’ovaire, qui survient dans 5 cas pour 10.000.
Sophie, quant à elle, a développé une infection au streptocoque du groupe A peu après l’intervention. Une infection qui peut évoluer en choc septique. Après avoir frôlé la mort, elle a été amputée des deux jambes et de plusieurs phalanges.
Le couple est revenu sur cette terrible épreuve sur le plateau de l’émission Ça commence aujourd’hui, diffusé sur France 2 en janvier dernier.
“Ils m’ont dit que mon état n’est pas bon”
“Suite à l’opération, tout s’est bien passé, il n’y a pas eu de complication”, se souvient Sophie. Mais au cours de la première nuit, elle ressent des nausées et des vomissements. Le lendemain matin, le couple contacte la gynécologue.
Mais la professionnelle qui a réalisé l’opération estime qu’il s’agit de symptômes fréquents. Au fil des heures, l’état de Sophie s’aggrave et ils téléphonent aux pompiers.
Après un échange par téléphone, le médecin de garde estime qu’il est question d’une gastro-entérite ou d’intoxication alimentaire.

